jeudi 22 novembre 2012

Mariage pour tous : heureux ceux qui savent !



Bientôt, la question de l’éventuelle loi sur l’instauration du mariage homosexuel jettera dans la rue plus de monde que celle des retraites, du chômage, de la précarité, etc.

Dans les cortèges, on ne trouve que des gens qui savent ce qui est bien, sinon ils ne se mobiliseraient pas pour cette cause. On (les commentateurs) superpose l’opposition droite gauche d’une part et celle des anti-mariage gay avec les pro-mariage gay.

Que les homosexuels eux-mêmes revendiquent l’accès à l’institution du mariage semble parfaitement légitime au nom de l’égalité des citoyens.
Que les catholiques traditionalistes considèrent comme une abomination ce même mariage au nom du « croissez, multipliez vous ! » et de l’unicité de pratique de la méthode, basée sur la position dite du missionnaire, est également dans la nature des choses.

Entre ces deux positions ( !) extrêmes, une majorité de gens qui ont été capables de parvenir à une certitude quant à l’utilité ou non de légiférer dans ce sens. Ils en ont de la chance d’être sûrs de leur affaire !

Si l’on considère le mariage comme un outil social au sens de contrat entre personnes majeures souhaitant partager leur vie, être considérés comme une entité sociale (fiscale) ayant ses règles internes et un type spécifique de relation avec le reste de la société, un PACS encore amélioré pourrait faire l’affaire (en particulier sur l’héritage). Il est d’ailleurs remarquable que le PACS soit plus utilisé par les couples hétérosexuels que par les couples homosexuels, montrant par là qu’il constitue une bonne réponse à la préoccupation sociale jusqu’ici satisfaite par le mariage et un peu par le concubinage notoire.

En revanche, si l’on voit le mariage comme le moyen d’assumer correctement la parentalité, il ne fait pas de doute qu’il existe une inégalité essentielle entre les couples homosexuels et les couples hétérosexuels. C’est donc dans ce registre que les questions se posent le plus durement et qu’elles ne peuvent être balayées d’un revers de main.
Parmi ces questions celle des moyens, pour les homosexuels, d’accéder à la parentalité qui nécessite systématiquement l’intervention d’au moins un tiers. On pourra rétorquer à juste titre que l’adoption ou la procréation assistée pour les couples hétérosexuels font également appel à un tiers, mais ces cas de figure ne constituent pas la règle.

Donc si le mariage est vu comme le moyen d’assumer la parentalité, l’ensemble des mariages qui feront toujours appel à un tiers recouvre complètement celui des homosexuels. Dans ce cas, pourquoi ne pas travailler sur cette question indépendamment  du sexe du ou des parents ? Celle-ci est indépendante du type de lien qui existe entre les personnes impliquées. Elle concerne toujours la recherche d’un développement le plus heureux de l’enfant, ce que ne garantit aucune institution. Un enfant peut être aussi malheureux dans un foyer hétérosexuel que chez un ou une célibataire ou un foyer homosexuel.

Les caricatures ne font rire que lorsque c’est leur but. Nous avons ici affaire à des caricatures qui ne portent pas à l’hilarité. D’un côté des religieux intégristes, qui ont su fermer pudiquement les yeux sur de grosses épidémies de pédophilie chez leurs prélats et qui s’érigent en gardiens de la moralité. D’un autre des militants du milieu homosexuel dont l’objectif semble être de singer la vie merveilleuse des époux hétéro, et qui semblent ignorer l’augmentation régulière du taux de divorce et les difficultés liées à la présence d’enfants issus du couple. Question qui ne peut être que plus difficile à traiter quand il existe une inégalité de fait entre les parents qui se séparent (dans le meilleur des cas seul un des conjoints est le parent biologique).

Donc, heureux sont ceux qui pensent toutes ces questions résolues. Au lieu d’appliquer des schémas qui n’ont pas été conçus pour cette réalité, il serait peut-être possible de faire preuve d’imagination pour que les intérêts et la dignité de tous soient respectés.

2 commentaires:

  1. Bonjour. Les gens qui ne croient pas en Dieu, obéissent parfois aux lois des hommes, car ils ont peur des gendarmes et des policiers et de la prison.Ils accepteront de se faire couper la tête (si la peine de peine de mort revient en France) pour obéir à la loi, alors? Si on ne croit pas en Dieu,et si on est aussi un hors la loi,on fait ce qu'on veut en toute liberté,sans respecter les autres,on peut tuer,torturer,voler,violer, si on ne veut obéir qu'à soi-même, librement, comme font les malfaiteurs... Un chrétien veut obéir à Jésus-Christ son Dieu, et être saint, pour être libre de faire le bien et être bienfaisant avec les êtres humains.Dieu a dit aux premiers êtres humains: Adam et Eve: "Grandissez et faites des enfants" c'était le premier mariage(Livre de la Genèse). Dans le Nouveau Testament le livre saint des chrétiens,il est écrit: "L'homme quittera son père et sa mère,il se mariera avec sa femme et ils deviendront une seule chair,que l'homme ne sépare pas, ce que Dieu a uni." Si vous ne croyez pas au Nouveau Testament,en quoi croyez-vous ? Tout le monde croit en quelque chose,des gens croient au néant... Moi je suis chrétienne,je crois en Dieu,je crois aux anges et aux êtres humains élus du ciel,je crois au paradis pour les bons et à l'enfer pour les méchants. Salut cordial. Béa B-H

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    1. Peut-être que croyants et non croyants peuvent ensemble croire en la raison. Ceux qui n'y croient pas sont dans le plus parfait obscurantisme, dangereux pour la société dans laquelle ils vivent.

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