Elle est venue à Toulouse pour soutenir son candidat
comme nous l'annoncions dans « ce qui est vrai ici… ». Cela aurait pu
être une occasion de reprendre les thématiques de campagne de François Hollande
pour en souligner la pertinence et dire combien son candidat était le mieux
placé pour apporter un soutien à la mise en œuvre de la politique du
gouvernement.
Bien sûr, il y aurait eu des visites de marchés, une
réunion publique dans une petite salle d’un quartier moins favorisé et des
interviews par des journalistes politiques.
Les passages obligés ont été respectés, mais les électeurs
de la circonscription ont eu droit à du bonus, significatif de la
représentation que doit se faire la première secrétaire sortante du Parti
Socialiste de notre région et de ses habitants.
Premier bonus : coup de règle sur les doigts,
car la dissidence règne dans la Haute-Garonne. Et la cheftaine ne veut voir qu’une
seule tête, celle qui a été désignée par l’organe central du parti, fut-ce au
mépris de l’avis des militants et adhérents de base, qui ne sont bons qu’à
aller inonder d’affiches et de tracts nationaux les circonscriptions. L’exclusion
guette les empêcheurs d’obéir en rond. Les dissidents, malheureusement, ont
fait la campagne de François Hollande et se revendiquent de la majorité
présidentielle, ce qui brouille le signal et incite l’électeur à se poser des
questions.
Deuxième bonus : vous ne méritez même pas un
candidat de cette qualité ! Il est tellement extraordinaire que vous le
donner pour cette élection « est un crève-cœur » (sic.). Le moins que
l’on puisse dire pourtant est que celui-ci n’a pas été réclamé à cor et à
cri par les militants. Il en est même qui sont prêts à se cotiser pour qu’il
reparte s’occuper plus sérieusement des électeurs de Villepinte et de ceux de
la région Ile-de-France.
Troisième bonus : il commence à prendre du
poids (leitmotiv des arrêts aux stands et gestes à l’appui), car il aime la
cuisine du sud-ouest. La finesse du discours aura ravi l’entourage qui n’a pas
manqué de s’esclaffer à chaque saillie.
Les pauvres mangeurs de cassoulet qui n’ont pas
conscience de l’honneur qui leur est fait de pouvoir voter pour celui qui a su
faire si bien fonctionner son parti pendant ces quatre dernières années sont
priés de cesser leurs velléités de dissidence sous peine de sanctions
exemplaires. Voilà qui résume une visite à Toulouse qui n’aura pas manqué de
donner un deuxième souffle à la campagne poussive du parachuté.
Il y a d’autres lectures de ce soutien massif, comme
le besoin de caser les cadres strauss-kahniens du PS, alliés de la première
secrétaire sortante depuis bien avant les ennuis de leur leader et les proches
d’icelle, en partance pour on ne sait encore où.
Il y a des fins de règne difficiles.
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