lundi 30 janvier 2012

Des papiers pour le petit Nicolas !

Si le principal critère d’attribution de papiers aux étrangers résidant sur notre sol est l’adhésion aux grands principes fondateurs de la nation, alors réciproquement il est grand temps de donner des papiers allemands au pauvre petit Nicolas, pourchassé dans son pays par des hordes sanguinaires qui veulent le déloger du poste qu’il occupe depuis bientôt cinq ans.
Il en donne pourtant, des gages de loyauté à sa nation de cœur : il souhaite en effet aligner sa politique budgétaire, sa politique sociale, sa politique industrielle sur celles de l’Allemagne.
Trop occupé qu’il est à se précipiter sur tous les fronts, du fait divers à la politique étrangère, et à prendre toutes les dispositions pour assurer la pérennité de sa position, il n’a pas pris le temps d’analyser profondément les caractéristiques du peuple constituant la nation française et de l’histoire qui lui est associée. Il aurait pu s’apercevoir que les structures sociales de nos pays sont différentes, que les outils de médiation sont différents et que si nous avons une histoire en grande partie  commune, le moins que l’on puisse dire est que les points de vue sont différents.
La France doit pouvoir trouver seule, en s’appuyant sur ses forces, sur ses valeurs, sur ses ressources, les moyens de redonner à son peuple la confiance en lui-même et l’espoir dans son avenir. La relation avec notre grand voisin est un élément essentiel de l’avenir du continent, donc du notre. La coopération, la négociation avec lui sont indispensables.
Proposons donc au petit Nicolas, qui se verra sûrement refuser ses papiers, de rester dans son pays en retrouvant ce qui aurait du rester sa place. Trouvons lui un logement plus adapté en proche banlieue ouest où il pourra couler enfin des jours heureux auprès de son (ses) enfant(s) bercé par le doux chant de sa compagne.

jeudi 26 janvier 2012

C'est le bouquet...

Tandis que le chômage s'accroît régulièrement et de façon significative, celui qui prétendait avant son élection le ramener à 5% de la population active mobilise cinq chaînes de télévision pour venir expliquer aux français que toute son énergie depuis bientôt cinq ans a été focalisée sur l"emploi. Et ce n'est pas fini ! De nouvelles mesures, annoncées lors du sommet social vont venir compléter le tableau.
On a envie de lui dire d'arrêter tout, au vu des résultats de la politique menée sous sa houlette.

Ne doutons pas que l'état lamentable de notre économie (du moins ses volets industriel et emploi) sera attribué à ses prédécesseurs depuis le temps où il était encore étudiant en droit. Et même peut-être à ceux qui ambitionnent légitimement de lui succéder, car ils ont le mauvais goût de faire publiquement un diagnostic qui pourrait mettre en péril l'image de solvabilité du pays.

Évidemment, ce numéro de prestidigitateur qui devrait durer une heure n'aura rien à voir avec une quelconque campagne électorale du candidat sortant et ne sera bien sûr pas décompté dans les calculs officiels.

Talleyrand a dit que tout ce qui est excessif est insignifiant. Malheureusement, en ces temps où les médias font en grande partie l'opinion, le matraquage télévisuel de citoyens qui n'ont plus le temps de penser par eux-mêmes a des conséquences significatives.

Qu'y a-t-il dimanche soir sur Arte ?

mercredi 25 janvier 2012

L'histoire aux historiens, la mémoire pour tous !

Notre parlement a donc adopté une loi visant à punir les citoyens qui refuseraient d'appeler génocide le massacre des arméniens par les turcs et tous les autres forfaits que l’État français aura qualifié de génocide.
Voilà une curieuse façon de légiférer ! Je dirais même : de quoi se mêle-t-il ?
Qui a fait un peu de philosophie du langage dirait que l’État français abuse du performatif en ce sens que ce qu'il a décidé d'appeler génocide devient par cet acte de langage un génocide. Or, les seules personnes habilitées à proposer cette qualification sont les historiens. A proposer seulement, car on a vu des controverses au sujet de faits historiques, dont certaines ne sont pas encore terminées.
Cette loi est donc inacceptable philosophiquement. Ce qui n'empêche personne, à la lecture des historiens ou à l'écoute des faits rapportés par les témoins de ces actes, de considérer qu'il s'agit effectivement de génocides.
Cette opération, électoraliste pour les partis qui concourent pour le pouvoir, est désastreuse à tous points de vue.
Elle présente une image de la France donneuse de leçons dans un domaine où elle n'est pas exemplaire, elle est une insulte à l'intelligence et elle va créer des difficultés très graves avec le peuple turc qui auront des conséquences néfastes pour nos relations culturelles et commerciales avec la Turquie.
Le lobby arménien a gagné. Les voix des immigrés arméniens et de leurs descendants vont se partager entre les partis dominants, annulant les effets escomptés par les promoteurs de cette loi liberticide. Bravo !

lundi 23 janvier 2012

La campagne électorale aurait donc commencé ?


En écoutant les médias ce jour, il semble que le départ officiel de la campagne électorale ait été donné par un des candidats lui-même. François Hollande, le candidat en question, a aussitôt été adoubé par la classe politique qui lui a décerné un brevet de présidentiabilité.
La gauche a retrouvé chez lui des accents qu’elle n’avait pas entendus depuis longtemps. En particulier dans le domaine de la fermeté vis-à-vis des banques et de la place de l’humain dans la préoccupation politique. Tout juste pourra-t-on lui reprocher de ne pas donner de piste sérieuse pour sortir de l’univers contraignant établi par les divers traités européens (par lui approuvés) et l’attitude de l’Allemagne vis-à-vis de la monnaie unique.
La droite semble satisfaite d’un positionnement clair à gauche dont elle pense qu’il effrayera la frange de ses électeurs qui sont déçus de Nicolas Sarkozy et qui auraient pu voter pour une gauche gestionnaire comme on l’a connue depuis 1983.
Les médias semblent oublier que la campagne du président sortant est commencée depuis longtemps, avec son lot de propositions « révolutionnaires » et son dé zingage systématique des propositions du candidat socialiste lors de toutes ses sorties opportunes pour adresser ses vœux aux corporations et autres corps constitués.
Puisse le débat s’établir sans pollution par des petites phrases et coups médiatiques occupant tout l’espace public.

dimanche 22 janvier 2012

Mes débuts de blogueur

Il faut un début à tout.

En cette période pré-électorale, il n'est pas inutile de tenter de faire entendre une musique différente du tintamarre qui va être émis par les médias classiques dont le seul objectif est de capter un maximum d'audience.

Donc, je tenterai aussi régulièrement que possible, de soulever les questions qui ne sont pas posées et de proposer des pistes de réflexion.

Je ne me priverai pas non plus de faire part de certaines humeurs, colères, indignations, mais aussi d'enthousiasmes ou coups de cœur.

Alors à bientôt.