dimanche 4 août 2013

Pourquoi les ministres ne prennent-ils pas de vraies vacances ?



Un marronnier des journaux télévisés de juillet-août est constitué du compte-rendu des dates et lieux de congés des ministres en exercice.

Alors que jadis on avait droit à des destinations exotiques et des durées raisonnables de l’ordre de la quinzaine de jours, fut-ce avec les bras supposément remplis de dossiers à étudier pendant les heures de loisirs, l’évolution des mœurs ministérielles tend à un raccourcissement des vacances associé à l’affichage d’une disponibilité totale excluant un éloignement du territoire national métropolitain.

Il est vrai que les problèmes à traiter sont importants. Mais le sont ils plus qu’à l’époque des ministres vacanciers assumés ? Bien sûr que non. Mais la pression médiatique obligeant à la réaction immédiate sur le plan de la communication et de l’action contraint nos dirigeants à se faire passer pour des forçats du labeur.
Leur présence physique est elle aussi importante que cela ? Pas davantage. Les ministres sont dotés de cabinets, quelquefois pléthoriques, capables d’assurer une présence et une bonne capacité de réponse aux événements concernant leur domaine de compétence. D’autant que les moyens modernes de communication permettent de converser avec n’importe qui en presque tout lieu de la planète.

Alors pourquoi cette évolution vers cette attitude de plus en plus faux-cul de la part des gouvernements successifs ?
En lien avec la pression médiatique déjà évoquée, il y a l’image que le président de la République et les ministres veulent donner de leur implication totale dans leur action politique. Certains, comme Manuel Valls, jouent à fond cette carte, pensant que le peuple, dans son infinie bêtise, confond omniprésence et qualité d’action. Or, ce crétin de peuple a renvoyé dans ses foyers le dernier président de la République qui faisait cette même analyse…

On a donc envie de dire à nos dirigeants : prenez des vacances ! Reposez vous bien, prenez du recul, vous ferez peut-être moins d’erreurs en revenant ! Pour être gouvernants, vous n’en êtes pas moins hommes (ou femmes), avec des capacités physiques et intellectuelles limitées (c’est encore plus vrai pour certains…). Ne nous faites pas croire que votre présence est indispensable au ministère, car nombre d’entre vous passent beaucoup de temps en manifestations diverses pendant toute l’année, pourvu que la couverture médiatique en soit assurée.

Bonnes vacances !

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