mardi 19 juin 2012

L’heure des règlements de compte est venue


Les loups chassent en meute. C’est bien connu et c’est ce qui s’est passé durant la dernière période, qui a vu se rassembler derrière un chef de meute provisoire les deux grandes familles politiques qui égaient notre quotidien politique. 

D’un côté, il y avait un chef de meute naturel, dans la mesure où il dirigeait d’une main de fer sa majorité. Aucun autre n’avait osé lui contester le rôle de mâle dominant pendant plus de cinq ans. Mais voilà qu’il se fait humilier par le chef de la meute d’opposition. Il perd aussitôt le leadership de son camp et les successeurs se regardent en chien de faïence quelques jours, avant de se ranger derrière celui qui tenait la maison pendant le quinquennat, pour la prochaine confrontation.

Nouvelle humiliation pour la meute, pire que la première, car la discipline n’a pas régné et que certains ont poussé des hurlements plus proches de ceux que poussait jadis la hyène borgne. Dès lors, la bataille pour la succession est engagée et plusieurs mâles montrent leurs crocs dans la perspective de la confrontation automnale.

Il en va de même pour la meute de gauche, qui a préféré sélectionner son chef lors d’un parcours d’obstacles longtemps avant le départ à la chasse. Il y a bien eu des velléités de la part d’un vieux loup un peu trop solitaire et d’un roquet aux aboiements mélodieux. Le vieux loup est rentré dans le rang rapidement, mais le roquet, tel le charmeur de rats, était suivi par des foules immenses. La première bataille lui a cependant fait perdre sa superbe et il s’est rallié à la horde du mâle dominant.

Le festin législatif a récompensé la meute de gauche, même si la famille du roquet n’a eu que des miettes. Il est vrai que lui-même a été défait dans le combat singulier qu’il a provoqué contre la progéniture de la hyène borgne.

Maintenant que l’on sait qui va dominer durant la prochaine saison quinquennale, les restes de la dépouille vont être partagés entre les seconds rôles. La louve qui gardait la tanière n’a pas eu le gros morceau espéré. Elle partage entre ses louveteaux tout ce qu’elle peut sauver avant d’aller se reposer pour ruminer sa vengeance.

Un épisode douloureux a vu la femelle favorite priver de pitance l’ancienne favorite. Mais celle-ci maintes fois blessée, a toujours su retrouver un rang honorable dans la meute. Gageons qu’elle saura panser ses plaies profondes pour réapparaître lors des prochaines chasses.

Une satisfaction cependant vient de la part de plus en plus importante que prennent les louves dans le combat. Les loups ont vu tout le profit qu’ils pouvaient tirer de l’habileté de leurs femelles. Sont-ils prêts à abandonner certains morceaux qu’ils se réservaient jusqu’à présent ? Nous le saurons bientôt.

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