lundi 5 mars 2012

L’Europe en campagne


On en a entendu parler de l’Europe, durant ces derniers jours de campagne électorale ! Pas du tout pour aller au fond de cette « grande idée » issue d’une série de massacres au sein de notre continent et de l’espoir d’une paix structurelle entre des pays qui se sont combattus durant des siècles.

L’excellent blog L’arène nue souligne cette absence de débat, alors que nombre de propositions électorales sont subordonnées aux contraintes que font peser sur les nations les outils mis en place par l’Europe ultra libérale (Maastricht, BCE et autres traités de Lisbonne ou en cours de ratification sans consultation des peuples).

Si le sujet est trop peu abordé par les impétrants, il est évoqué sous un angle très original par Der Spiegel, le grand quotidien allemand, qui fait état d’un accord oral passé à l’initiative d’Angela Merkel, entre certains dirigeants européens (l’italien Monti, l’espagnol Rajoy, l’anglais Cameron et elle-même), visant à ne pas recevoir François Hollande durant la campagne présidentielle. Certains de leurs collègues européens se sont tout de même émus de cette attitude partiale.

Pourtant François Hollande n’est pas dangereux - c’est lui qui l’a dit à Londres en fin de semaine dernière - pour l’ordre économique établi en Europe. Mais Nicolas Sarkozy est un partenaire tellement accommodant pour l’Europe libérale défendue par les coalisés, que malgré ses coups de menton et ses roulements d’épaule, il faut de toute urgence voler à son secours. La contagion du changement risquerait à court ou moyen terme de toucher les pays qu’ils dirigent.

Heureusement les citoyens français, premiers concernés par cette élection, auront le mot de la fin. Il faudra bien que les chers voisins acceptent le choix du peuple, quel qu’il soit. Espérons que d’ici là, ils auront pu entendre des débats de fond sur ce que devrait être l’Europe.

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