mercredi 29 février 2012

Comment peut-on être aussi lâche ?


Lors de la dernière élection sénatoriale, qui a donné à la gauche la majorité au Sénat, que n’a-t-on entendu sur le contrepoids que constituait cette majorité nouvelle par rapport à la politique menée par le président de la république.

Déjà lors du vote de la loi sur la négation du génocide arménien, on a vu à l’œuvre une belle majorité constituée de membres du PS et de l’UMP. Tout cela pour se concilier les bonnes grâces de la « communauté » arménienne et obtenir ses suffrages dans un proche avenir. Heureusement, le conseil constitutionnel, qui n’a pas les mêmes contraintes, a refusé en l’état ce texte de loi imbécile.

C’est maintenant pour donner au gouvernement toute latitude pour mettre en œuvre le MES (Mécanisme Européen de Stabilité) et les mécanismes associés, qu’il s’est trouvé une majorité de fait au Sénat, par l’abstention de la quasi-totalité des socialistes, à l'exception notable de Marie-Noëlle Lienemann.

Il y a dans cette attitude une preuve de lâcheté ou de rouerie qui ne manque pas de poser problème à ceux qui aspirent à un changement lors des élections qui se profilent. En effet, sauf à considérer que nos sénateurs socialistes sont des incapables, ils n’ignoraient pas en s’abstenant qu’ils permettaient l’instauration d’une mécanique conduisant, via le traité de stabilité de coopération et de gouvernance, à l’instauration de mesures coercitives pour les pays les plus endettés et à l’encadrement des budgets nationaux par des institutions non élues. Le tout débouchant sur une récession dramatique pour les peuples, essentiellement du Sud de l’Europe.

Si l’attitude de la gauche socialiste au sénat a été guidée par un calcul d’épicier visant à laisser la droite faire le sale boulot pour pouvoir plus tard justifier sa politique par des contraintes issues de ces traités européens, alors nous atteignons des sommets de cynisme.

Il sera difficile de faire confiance les yeux fermés à ceux qui constituent l’ossature de l’alternance. Il n’est pas certain que le vote utile soit alors le meilleur service à rendre à la France.

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