Telle pourrait être la devise de ce qu’est devenue notre
République sous l’effet de l’action conjuguée de nos gouvernants et du monde
médiatique et avec la complicité passive des citoyens.
Nous passerons rapidement sur les deux premiers piliers de
cette devise, en notant simplement que la multiplication des inégalités conduit
à l’inégalité et que celle-ci affecte l’exercice de la liberté, qui devient
celle « du renard libre dans un poulailler libre ».
Regardons plutôt ce qu’est devenue la fraternité dans notre
(nos) pays aujourd’hui. Ayant la chance d’habiter l’agglomération toulousaine,
nous sommes aux premières loges pour observer le phénomène produit par la folie
criminelle d’un dérangé en scooter qui tire sur des soldats désarmés susceptibles
d’avoir servi en Afghanistan et sur des enfants et un adulte d’une école
confessionnelle juive.
Il nous est asséné par tous les canaux un discours anxiogène
appuyé sur des interviews de personnes légitimement choquées par de tels actes.
On laisse ouvertes toutes les pistes afin que chacun puisse craindre pour lui
et les siens, quelles que soient sa religion, son origine ou son activité
sociale. On déclenche le niveau écarlate du plan « vigipirate », qui
engendre des complications, des gênes et des embouteillages, contribuant à nous
maintenir sous pression.
A côté de ces mesures et attitudes anxiogènes et
paternalistes, on organise des cérémonies, des rassemblements, des marches en
tout genre visant à médiatiser la compassion.
Auprès des personnes vraiment touchées par ces drames et qui
méritent le respect, on assiste à des défilés de faux-culs souhaitant être vus
dans leur exhibition de soutien aux familles ou aux communautés affectées. Les
mêmes qui ont tenu ou tiendront des discours inacceptables sur les roms, les
chômeurs et autres catégories, viennent verser des larmes de crocodile devant
les caméras.
On a sûrement oublié la fraternité, qui figure pourtant
encore au fronton de nos édifices publics. On utilise plus souvent désormais le
terme de solidarité. Mais en réalité on se contente de compassion, trop souvent
feinte, pour se donner bonne conscience.
Le retour aux valeurs de la République s’impose plus que
jamais.
Bravo à vous, bravo pour cet article qui est très explicite sur ce qu'il se passe actuellement et que je partage totalement..bravo. Frederique.
RépondreSupprimerbien très bien !
RépondreSupprimerc'est pitoyable comment tout cela tourne! Nous sommes devenus un drôle de pays, liberté, égalité, fraternité??? faut chercher longtemps!
RépondreSupprimerCe texte est vraiment réaliste!!!bravo à vous!!!
RépondreSupprimerJe partage tout à fait ce point de vue. La fraternité, valeur morale, est plus que jamais une utopie mise à mal dans nos sociétés de plus en plus individualistes... Comme elle l'a été a maintes reprises dans les républiques successives de la France. Aujourd'hui la république laisse dédaigneusement la fraternité aux associations caritatives. Notre démocratie n'est pas encore assez élevée pour la pratiquer autrement que sur les frontons des mairies. Nicolas Sarkozy a semble-t-il encore raté une occasion de rassembler et d'élever le débat vers plus de fraternité...
RépondreSupprimerD'où viennent les valeurs de la république ? Salut! Béa B-H
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